Robots sociaux : avantages et freins à leur usage

3 avril 2025
12h15 – 13h30

En visioconférence uniquement
ouvert à toutes et tous et sans inscription

ID de réunion : 961 3008 0996
Code secret : 648943


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Nouvelle séance du séminaire interdisciplinaire « Humanibots » avec Dayle DAVID
Dayle DAVID est maîtresse de conférences en psychologie sociale à l’Université Rennes 2, et membre du Laboratoire de Psychologie : Cognition, Comportement, Communication (LP3C), où elle mène des recherches sur l’attribution d’humanité à des agents non humains (robots, IA, avatars) et sur les processus intergroupes dans les interactions humain-robot. Certaines de ses recherches portent également sur la perception de la menace et les stratégies adoptées par les individus pour gérer l’inconfort psychologique lié aux situations menaçantes. Dayle s’intéresse aussi aux questions éthiques en recherche et aux pratiques de science ouverte.
Résumé
Les robots sociaux, dotés de capacités d’interaction sociale, sont conçus pour assister et accompagner les utilisateurs humains. La littérature montre que : (a) ils sont acceptés dans la mesure où les personnes ont des attitudes positives à leur égard ; et (b) leur intégration est jugée pertinente dans différents domaines (e.g., santé, éducation, usage domestique, etc.) et pour divers rôles (e.g., médiateur thérapeutique, support d’apprentissage, compagnon). Cela étant, les robots sociaux suscitent également des réticences qui freinent leur usage et, par conséquent, leur adoption. Ce séminaire sera l’occasion de proposer une réflexion sur ce qui est accepté et acceptable dans le domaine de la robotique sociale.
2e séance du séminaire interdisciplinaire Humanibots avec Philip Scales
Philip Scales a obtenu sa thèse sur la thématique de la navigation sociale à l’Université Grenoble Alpes en 2024. Encadré par Olivier Aycard, professeur à l’INP Grenoble et membre du laboratoire Grenoble images parole signal automatique (GIPSA-lab – CNRS/Université Grenoble Alpes) et Véronique Aubergé, chargée de recherche CNRS au Laboratoire d’informatique de Grenoble (LIG – CNRS/Université Grenoble Alpes), ses travaux porte sur la façon dont les attitudes sociales peuvent être attribuées aux robots en fonction de leur style de navigation, appelé prosodie de la navigation. Suite à des expériences de perception, un algorithme de navigation paramétrable a été conçu et déployé, permettant de choisir la prosodie de navigation du robot, et ainsi changer la perception qu’en ont les humains. De manière générale, il s’intéresse à l’intersection entre les algorithmes de robotique en environnement humain et les expériences permettant de mieux comprendre l’interaction humain-robot.
Résumé
Lors de cette séance, Philip Scales présentera les recherches issues de sa thèse soutenue en 2024.
Les entreprises et les équipes de recherche cherchent à déployer des robots mobiles pour effectuer diverses tâches de navigation dans des environnements partagés avec des humains. Les premières approches étaient basées sur des algorithmes de navigation classiques qui considèrent les humains comme de simples obstacles, ce qui entraîne un comportement indésirable des robots. Le domaine de la navigation sociale vise à concevoir des algorithmes qui tiennent compte de facteurs sociaux tels que l’espace personnel, les normes sociales ou la prévisibilité et la fluidité du mouvement.
Malgré ces améliorations, des problèmes subsistent quant à l’acceptation des robots, et l’ensemble des variables qui devraient être contrôlées par un algorithme de navigation sociale n’est pas connu. D’autre part, les humains ont tendance à attribuer des intentions sociales, attitudes ou affects à la manière dont un robot se déplace.
Cette recherche aborde les questions suivantes : Quelles caractéristiques du mouvement du robot suscitent différentes attributions d’attitudes sociales ? Comment pouvons-nous concevoir un algorithme de navigation qui permette de contrôler ces caractéristiques ? Quel est l’impact de la perception sociale du robot sur la façon dont les gens interagissent avec lui et l’évaluent ?
Pour répondre à ces questions, nous proposons de concevoir un algorithme de navigation sociale capable d’adapter le mouvement du robot en fonction de son impact sur la perception sociale humaine, sur la base d’une compréhension de la perception des robots mobiles acquise grâce à des études expérimentales.
1ère conférence du séminaire interdisciplinaire Humanibots avec Ilaria Torre
Ilaria Torre est maîtresse de conférences sur le sujet des interactions homme-robot à l’Université de Technologie de Chalmers en Suède. Anciennement chercheuse postdoctorale à l’Institut Royal de Technologie KTH, en Suède, puis chercheuse postdoctorale Marie Skłodowska-Curie au Trinity College de Dublin, en Irlande, elle a obtenu son doctorat à l’Université de Plymouth au Royaume-Uni, en 2017. Ses recherches sont centrées sur l’amélioration des interactions entre les humains et les robots. Cela comprend à la fois la communication verbale (par exemple : la conception de voix appropriées pour les robots) et non verbale (par exemple : comment les sons ou autres signaux non verbaux peuvent intuitivement communiquer des informations quand les robots ne peuvent pas ou ne le devraient pas utiliser le langage).
Résumé
Dans un espace centré sur l’Humain, les robots doivent tenir compte à la fois de la sécurité des piétons, comme l’évitement des collisions ou la fluidité de la foule. Les robots sont tenus de respecter les règles non écrites des interactions sociales, en s’intégrant socialement à la société pour ne pas mettre mal à l’aise les usagers. Mais qu’en est-il si le robot est lui-même pressé, qui devrait avoir la priorité ? Dans cette conférence, Ilaria Torre présentera une série de recherches visant à étudier les préférences humaines en matière de négociation des priorités lors de la circulation à pieds entourée de robots. Elle a d’abord recueilli des données sur les trajectoires humaines à partir de plusieurs études en ligne sur la navigation des usagers en présence de robots, leur capacité à agir et leurs objectifs de déplacement. Puis, elle a développé un planificateur basé sur la logique temporelle des signaux pour générer un comportement de navigation socialement acceptable pour les robots en fonction des trajectoires humaines. Enfin, elle a testé ce planificateur dans le cadre d’une étude réelle, au cours de laquelle elle a constaté que les personnes tenaient compte de leurs propres objectifs et intentions, ainsi que de ceux du robot, lorsqu’ils se déplaçaient. Ilaria Torre décrira également quelques tentatives d’utilisation de la sonification (signaux acoustiques non verbaux) pour communiquer les actions et les intentions du robot de manière intuitive et efficace.
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